vendredi 22 avril 2016

[Humeur] Vivre sereine en 10 étapes



Bonjour mes petits rennes,

J'ai pris conscience il y a quelques jours seulement que j'avais enfin réussi à devenir sereine en discutant avec ma copine Marion. J'étais très surprise de me rendre compte que depuis un mois, je suis calme. Moi, la grande angoissée, habituée des crises d'angoisse, du psoriasis, des larmes, du manque de confiance en moi... J'ai réussi à faire en sorte de changer tout ça. Alors je me suis dit que, peut-être, vous auriez envie que je vous partage mes petites astuces. 


1. Le sport

Quoi ?! Le sport ?! Encore une dans son trip "healthy"? Oui, je me disais exactement la même chose. En plus, moi, de toute façon, je déteste le sport. Ça fait mal, on sue, on pue, une vraie torture. Beurk, beurk, beurk. Oui... et puis, j'ai eu l'impression de m'encroûter. Alors je me suis inscrite dans une salle de sport. J'avais envie de me tonifier un peu, et de perdre du poids au passage. Et puis... gros coup de déprime pendant plusieurs mois. Envie de rien, et certainement pas de sortir de chez moi en dehors des heures de boulot, encore moins pour aller me fatiguer à la salle. J'étais tellement épuisée... En septembre je me suis mise un bon coup de pied. Ça suffit de déprimer, tu te bouges avant de vraiment finir en dépression. Donc je suis retournée à la salle pour occuper mes journées. Et quand je me suis mise à pleurer face à mon corps nu dans le miroir de la cabine du vestiaire, je me suis dit qu'il allait falloir faire plus de sport. J'ai donc commencé le Top Body Challenge. Ouais, comme tout le monde. Pour essayer quoi... Mon coach m'a encouragée. Et au bout d'une semaine, je prends les mesures, dans l'idée de voir à partir de combien de semaines je verrai des résultats et bim... ils sont là ! Alors du coup, je vais plus si souvent à la salle. Mais je me force à faire mes séances de TBC, même en décalé. Et si j'ai dû arrêter pendant un mois pour me concentrer sur autre chose, je prends un vrai plaisir à reprendre depuis la semaine dernière ! Et puis, ça permet de se vider la tête et d'évacuer les tensions. Comme quoi, on peut avoir détesté le sport des années et apprendre à l'aimer !


2. Manger sainement

Ben oui, quand on veut perdre du poids comme moi, c'est bien beau de faire du sport, mais il faut aussi réapprendre à manger. Alors non, je vous arrête, les régimes, très peu pour moi. Avec mes tendances boulimiques, ça fait qu'accroître l'envie de dévorer du gras. Effet inverse. Alors je mange ce qui me fait plaisir, et j'essaie de pas culpabiliser. Oui, je mange aussi des burgers ou des pizzas. Je vais au resto quand j'ai envie. Mais au quotidien, j'essaie de prendre soin de mon assiette. J'ai banni la viande au profit du poisson. C'est pas une question de végétarisme comme on a pu me le dire. Et bien sûr, je sais qu'il existe des poissons gras, comme le saumon par exemple. Mais je trouve ça plus sain, et je préfère. Il suffit de pas grand chose pour assaisonner, et en même temps, on peut s'éclater avec les épices. Et puis d'un poisson à l'autre, le goût est vraiment différent. J'ajoute des sauces de temps en temps quand je veux un autre goût. J'achète plein d'épices. Je m'amuse à faire à manger, en fait. Et pourtant, j'aime pas cuisiner pour moi. Mais maintenant, l'idée de manger un truc bon et sain, ça me fait plaisir. Et je ne mange plus que des légumes de saison. Je mélange, je laisse tout seul, j'assaisonne de différentes façons. Je m'amuse quoi ! J'achète plus de fruits aussi. Ces jours-ci, je teste les bowlcakes et je refais des smoothies. Oui, oui, comme toutes les healthy girls d'Instagram, et alors ? Moi j'aime bien ! 


3. S'organiser

Quand on a une petite tête comme moi, on se retrouve vite à oublier les trucs importants. Et forcément, ça cause du stress. Je suis pas une pro de l'organisation parce que ça me gonfle vite de tout cadrer. Mais je marque tout ce que je dois faire. Dans mon agenda : les rendez-vous. Oui bon c'est pas non plus incroyable, je sais. Mais il me sert autant pour le boulot que pour les loisirs. Et je double dans l'agenda de mon téléphone. J'ai un carnet to do-list aussi, pour me rappeler de tout ce que je dois faire. Pendant mes 4 mois d'assistante pédagogique, j'avais beaucoup d'heures en barrettes. C'est-à-dire que plusieurs profs se partageaient le même créneau horaire et me demandaient d'intervenir selon les besoins. Dès qu'un collège réservait une heure, je la notais dans mon agenda. Comme ça, pas d'oubli quand un autre collègue me demandait. Les dernières semaines, dans la panique des révisions, j'ai oublié de noter des créneaux. Deux fois le mardi, veille de mon dernier jour, je me suis retrouvée à 3 collègues en même temps. Je me suis arrangée avec eux et mon autre collègue assistante pédagogique pour rattraper mes bêtises. Sauf que... j'ai craqué. Je m'en voulais tellement de pas assurer... J'ai fini en crise d'angoisse dans la réserve du CDI, coincée entre deux rangées de livres, à pleurer tout ce que je pouvais. Ma collègue documentaliste venait de temps en temps surveillait mon état. J'ai pris des cachets, fait de l'auto-hypnose, et pris sur moi. Donc oui, un minimum d'organisation, ça évite la panique et l'angoisse inutile. 


4. Avoir un environnement positif

Il est important de se sentir bien dans son environnement, que ce soit à la maison ou au travail. A la maison, créez un environnement qui vous ressemble. Il faut le décorer à votre goût. Ne pas entrer dans un magazine déco pour faire comme tout le monde si ça ne vous plaît pas. Bon, dis la fille amoureuse de la tendance univers suédois et tout ce qui s'en suit... Evidemment, la déco, c'est pas toujours le plus abordable. Mais vous avez la possibilité de créer un univers dans lequel vous vous sentirez bien en ajoutant des petites touches de décoration : un plaid doudou, des coussins, des bougies... Oui, les bougies sont essentielles pour moi pour me sentir bien. Quand je rentre le soir, j'aime faire brûler mes tartelettes Yankee Candle. C'est mes odeurs, je m'y sens bien. Je les fais brûler quand je fais le ménage ou quand des invités vont venir. C'est ma façon d'avoir une maison propre et qui me ressemble. Pour la déco, n'hésitez pas à farfouiller dans les magasins à petits prix. Gifi, La Foir'fouille ou encore Action proposent de très jolis articles à petits prix, et avec une qualité qui se tient. J'ai moi-même beaucoup de choses qui viennent de Gifi et je commence à devenir accro à Action... L'important c'est vraiment de vous sentir bien. Pour le travail, décorez votre bureau si vous pouvez, apportez des petites touches personnelles. Je peux pas le faire. Mais mon casier (je suis prof pour rappel) est remplie de petites choses pour m'aider à me rebooster : thé, gâteaux, petits mots,... 


5. Faire des projets

Alors ça, c'est vraiment ce qui m'a permis de tenir le cap et de sortir de mon état végétatif. Comme j'avais pas d'appel de ma DRH pour un remplacement, j'en ai passé un moi, d'appel. J'ai rappelé le Centre de Formation A Distance de Dijon, où j'ai tenté d'obtenir un master 1 MEEF deux ans auparavant. C'était aussi la première fois que j'étais professeur contractuelle, à mi-temps, avec du baby-sitting le soir et de la vente de bijoux le samedi. Difficile de tout mener de front. Alors là, j'avais rien à faire, j'adore apprendre, j'ai appelé. La secrétaire m'a immédiatement rassurée sur les dates d'inscriptions, m'a envoyé les dossiers à remplir par mail, et m'a dit de ne pas m'inquiéter, qu'elle faisait la pré-inscription parce que j'étais toujours dans leur base de données. J'étais rassurée. Et angoissée. Est-ce que je serais vraiment capable de reprendre mes études après un an sans toucher un cours ? Et puis j'ai compris. Compris que sans projet, j'allais tourner en rond et passer mes journées à pleurer sous l'angoisse. Avoir des projets permet de fixer ses idées et se donner un but. On se concentre pour notre réussite, et on oublie les angoisses. Même si, bien entendu, il y a des moments de stress, parce qu'on veut réussir. Mais l'important c'est de les surmonter et de continuer d'avancer.



6. Profiter de l'instant

Aaaah, profiter de l'instant présent... C'est certainement un des points essentiels de cet article. Et un des plus difficiles à mettre en application. Alors oui, il est important de suivre des projets, et de s'organiser. Mais je vous ai pas dit de planifier chaque instant de votre vie ! Bien au contraire. Pour lâcher prise il faut savoir aussi arrêter de se prendre la tête pour que tout soit parfait. On passe à côté de l'essentiel. Et on se rend même pas compte des moments parfaits qu'on vit, trop occupés que nous sommes à déjà prévoir les moments suivants. Arrêtez-vous, respirez, et regardez autour de vous, écoutez ce qui vous entoure... Profitez de ce verre avec vos copines, regardez les rire, et riez avec elles. Prenez un bol d'air, écoutez les oiseaux, le bruit de l'eau, le vent... Apprenez à reconnaître ces moments de bonheur. Observez les gens autour de vous et leur façon de vous montrer à chaque instant que vous comptez. Appréciez aussi d'être seule, chez vous, à rien faire, à lire, vous occuper de vous, prendre soin de votre animal... En résumé : faites des pauses. On passe notre vie à courir entre le boulot, le sport, la maison, les proches. Il faut se déculpabiliser de ne rien faire. Et juste apprendre à apprécier les moments qu'on vit à l'instant précis, et pas seulement en souvenir.

7. Aimer

Je sais, vous allez encore dire que c'est mon cœur d'artichaut qui parle. Mais je vous assure que pourtant il a été bien abîmé et que je suis passée par une phase de "personne ne m'aime et je déteste tout le monde" (ceci est un chiasme, de rien pour la culture). Et puis je me suis rendue compte que je déraillais. J'ai toujours le cœur d'artichaut tout cassé, et je suis pas prête à accueillir de nouvelles personnes dans ma vie. Mais j'ai été surprise. Surprise de recevoir des SMS de personnes que je pensais être de simples collègues et se sont avérées être de vrais amies. Surprise qu'on me bouscule un peu pour que je réagisse (si vous me lisez, merci Karo, merci Chat). Encore plus surprise qu'on se rende compte que j'avais disparu de Twitter quelques temps, et qu'on s'en inquiétait, qu'on me cherchait. Alors, j'ai appris à aimer de nouveau. A m'avouer que oui, y avait des gens importants pour moi dans ma vie. Je reste méfiante. J'ai encore parfois envie de partir à la course. Mais si j'aime les gens et leur compagnie, peut-être que ces gens qui partagent mon quotidien pensent pareil de moi. Aimez les gens, mais aimez aussi ce que vous faîtes. C'est important de s'épanouir dans son métier. Et vous ne pouvez pas savoir à quel point j'aime le mien. J'ai été au chômage pendant 4 mois, et je prends un vrai poste de professeur après 7 mois. Je me réjouis tellement que j'en oublie le stress des préparations de cours. J'aime aussi faire les chroniques radio. Je connaissais pas du tout cet univers. Et j'aime écrire ici. Ça me manque quand je prends pas le temps. 

Photo par La PinUp Photography

8. Etre égoïste 

J'ai mis un temps fou à comprendre que si je voulais aider les autres, il fallait d'abord que je m'aide moi-même. Si on est mal dans sa tête, on peut pas être positif pour les autres. Et parfois, y a que soi pour être capable de comprendre ce qui est bon pour nous, malgré toute la bonne volonté des gens autour de nous. Et parfois on a juste besoin de se recentrer sur soi-même. Alors c'est ce que j'ai fait, j'ai dit stop. J'ai été capable de dire "Là, je ne suis pas en mesure de te soutenir.". Et on m'en a pas voulu ! J'ai été capable aussi de dire que non, là, j'étais pas disponible, ou que j'avais pas envie, parce que j'avais besoin de moi et moi seule. Et encore maintenant, si j'ai pas envie, je cherche pas à faire plaisir, je dis non. Quand je me sens pas capable, ou que je souffre de ce qu'on me dit, je dis que je suis pas la personne qui convient. Et c'est tout. C'est simple finalement, de se faire plaisir et de se mettre en avant. D'ailleurs, à la sempiternelle question : "Alors, à quand un mec ?", je réponds que pour l'instant, je me contente de m'occuper de moi et que c'est tout ce dont j'ai besoin. Et toc ! 


9. L'hypnothérapie
C'est un sujet un peu spécial, et s'il vous intéresse vraiment, dites-le moi, je vous ferai un article détaillé. Il se trouve que mon médecin traitant a passé son DU d'hypnothérapeute. Il m'a conseillé d'en faire. Parce qu'il me connaît, qu'il est extraordinaire, et empathique. Et qu'il savait bien, alors que je venais que pour une ordonnance de pilule, que j'allais mal, et que je m'en sortais pas. Il sait aussi que rien que l'idée de prendre des calmants me rend malade. Alors voilà, il m'en a parlé plusieurs fois. Ce sera une thérapie avec moi-même, il ne sera que mon guide, qu'il me disait... Et puis avec le concours qui approchait, j'ai perdu les pédales. J'arrivais pas à combattre le mal qui me rongeait depuis un an. Je voulais pas voir un psy parce que je me trouvais ridicule. Alors je l'ai appelé. J'ai été réceptive tout de suite. Il m'aura fallu trois séances pour me libérer de moi-même, de mes angoisses et de mon mal-être. Mes larmes à chaque séance l'ont guidé, il s'appuyait sur ce qui les provoquait pour m'y amener un peu plus. J'ai pas choisi une photo de Saint Malo au hasard. C'était mon lieu refuge à chaque séance, là où j'étais apaisée. Et depuis ? Mon angoisse s'est totalement envolée ! Je vous jure, même moi j'y crois toujours pas. L'éternel angoissée que je suis a enfin trouvé la paix. Même pour le concours. Marion en est témoin. J'ai eu un coup d'angoisse le premier matin, mais il a vite disparu. Je prends les choses comme elles sont et cesse de me poser 1001 questions. Je suis calme. Sereine. 

Photo par La PinUp Photography

10. Croire en soi

Oui, plus facile à dire qu'à faire. Mais ça rejoint le point 8, il faut penser à soi. Bon, évidemment, je sais que c'est grâce à l'hypnothérapie. Mon médecin m'a fait prendre conscience que j'étais une personne forte et aimée. Et ça a été un déclic si violent que j'en ai pleuré toute la soirée. Et encore le jour suivant par à coup. Cette hypnothérapie a été une vraie délivrance pour moi. Parce que mon inconscient y a travaillé. Et ça s'est insinué en moi comme une certitude. C'est ancré en moi désormais, comme ces tatouages que je me suis faite et qui avaient pour but de me délivrer ce message. J'en ai les moyens, je peux y arriver, je suis forte. Je suis devenue une guerrière. Et ça m'aide à tout relativiser. Une épreuve ? Je serai encore plus forte quand je l'aurai vaincue. On a tous des capacités, des qualités, des dons. Il nous suffit de nous en rendre compte et de les exploiter. 

2 commentaires:

  1. Je vois que tu as accompli un long et lourd travail de connaissance de toi, et de maturité.
    Bravo, le meilleur ne peut qu'arriver dans ta vie maintenant !

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    1. Oui et c'était devenu absolument nécessaire. Merci beaucoup ma Debbie 😚

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