lundi 18 janvier 2016

[Humeur] Adieu 2015...

Chère 2015,

Enfin, tu es terminée. Si tu savais comme j'ai attendu.. Tu as été terrible avec moi. Il faut dire que tu as très mal commencé. Celui que je voyais comme l'homme de ma vie a décidé que je ne méritais plus de faire partie de la sienne. Au revoir les projets : plus de mariage, plus d'enfants, plus de voyages, plus de chez nous... Et là, le choc. Un déni tel que pendant 4 mois, j'ai oublié jusqu'à son existence. Lorsqu'on me parlait de lui, je n'arrivais pas à comprendre qui c'était. Oui, la rupture a été difficile à ce point. Je me suis concentrée sur le travail, il n'y avait plus que ça qui comptait. Quitte à tomber d'épuisement à force de courir partout entre 4 établissements et les demandes constantes des collègues. Puis avril, et un "tu me manques". Flot de larmes, de crises d'angoisse, de malaises... Je l'ai pas laissé revenir, mais n'ai pas complètement fermé la porte. L'erreur.



Avril, c'est aussi un long week-end en Dordogne avec ma meilleure amie. On nous a offert un gain de loto. On a besoin de changer d'air. Surtout moi, en fait. La veille, elle m'appelle : "je suis enceinte, je viens pas travailler, je sais pas quoi faire". Plan de bataille en place : "tu vas voir le médecin, je préviens au boulot que t'es malade, j'arrive à 11h pour manger avec toi." On parle encore et encore. Je la supplie de venir quand même en Dordogne avec moi. J'ai besoin de ce changement d'air. C'est presque vital. J'ai l'impression de manquer d'air ici. On parle toujours. Elle, son couple, un bébé ? Moi, l'avenir... Décision est prise, on apprend ensemble à gérer sa grossesse. On profite également de nos journées, sans rien s'imposer. On se lève à notre rythme, et on part en général à midi pour manger et faire une excursion. Je suis retombée amoureuse de Sarlat. Je prends sur moi pour assister à un spectacle de rapaces alors que j'en ai la phobie (de leurs serres, plus précisément), mais je vois qu'elle en meurt d'envie. Honnêtement, j'ai passé le spectacle planquée derrière elle, au bord des larmes. Mais le dresseur a été extraordinaire : il a vu que j'étais terrorisée et détourné les oiseaux car j'étais sur la trajectoire de départ-retour.

Juin, j'apprends que ce boulot de rêve va s'arrêter en juillet. Je suis professeure d'appui, au collège où j'étais élève. J'adore mes collègues, j'apprends plein de choses de celles avec lesquelles je suis en classe, je travaille sur le vocabulaire en 1e degré. Et je gagne le meilleur salaire de ma vie. Mais voilà, il passe au mouvement, il y a trois candidatures. Flots de larmes incessants. Entre-temps, un collègue, meilleur ami du couple, apprend que ma meilleure amie est enceinte. Il fait une crise incroyable parce que je l'ai su avant lui. Et me fait vivre un enfer.



Septembre, j'essaie de toutes mes forces de croire en la possibilité que le rectorat m'appelle pour un remplacement en tant que professeure contractuelle lettres. Tout le monde m'encourage. Moi je perds patience. Le chômage, trop peu pour moi. Je tourne en rond, et j'ose mettre un mot sur la douleur : je fais une dépression. Entre la solitude, le chômage, la galère financière, l'avenir incertain, je craque. Je passe mes journées enfermée chez moi, à pleurer et maudire ma vie. Comme à chaque fois, après avoir touché le fond, je remets un bon coup de pied et je remonte doucement. Pour cela, rien de plus simple, il faut que je me recrée des buts.

Mi-septembre, j'appelle le Centre de Formation A Distance de Dijon pour me réinscrire en Master 1 de Métiers de l'Enseignement et de la Formation en lettres modernes. C'est une préparation au CAPES, le concours pour devenir professeur certifié. Ils me réinscrivent. J'ai tenté de suivre la formation 2 ans auparavant, mais c'était ma première année en tant que professeure contractuelle. J'ai eu beau bachoter tout l'été, je m'en suis sortie avec seulement 8 de moyenne. Recalée. J'apprends tout de même que j'ai validé deux matières, ouf. En attendant que les premiers cours soient envoyés, en octobre, je passe le mois dans les démarches administratives entre Pôle Emploi et le rectorat, sans oublier la CAF. J'en ai marre, je grogne, mais j'essaie de garder en tête mon projet. Tant pis pour l'argent dont je manque, je gratte tout ce que je peux pour payer mes droits d'inscription et les cours, même si je dois emprunter à mon petit frère de 17 ans.



Début octobre, on me propose de participer à un projet incroyable. Les laboratoires LEO pharma veulent lancer une grande campagne de sensibilisation sur le psoriasis #decouvrezlepsoriasis. L'objectif principal est de faire comprendre que ce n'est pas une maladie contagieuse, ni une maladie bénigne. Elle peut donner lieu à des douleurs insupportables. Pour ma part je m'en sors bien. Pour cette campagne, ils veulent faire des shootings photos avec de vrais malades. Je saute sur l'occasion. Enfin du positif dans ma vie, une expérience dingue que je n'aurai probablement plus la chance de revivre. Je pars donc une journée à Paris avec ma copine d'amour Karosweet qui souffre de la même maladie. On passe un super samedi avec une équipe adorable.

Dans le train, je me confie beaucoup à elle. Elle sait me faire parler et m'emmener là où il faut. Nouvelle décision. Je refusais de me mettre trop la pression entre le master et le CAPES. Mais je ne peux plus revivre cette situation d'entre-deux. Dans le train du retour, épuisée et pleine d'espoir, je m'inscris au concours pour avril 2016.



Au mois de novembre, nouveau projet lancé. Maeva me propose de l'accompagner à la radio locale RJFM qui veut lui proposer de faire des chroniques beauté. Pendant le rendez-vous où l'animateur lui explique ses attentes, il nous dit qu'on peut le faire à deux si on le souhaite. Maeva a l'air emballé. Moi, je trouve ça fou et génial, mais je ne veux pas m'incruster dans SON projet. On en discute en sortant et je lui explique ma gêne. Après m'avoir rassurée, on accepte. Entre-temps, on est interviewé par le journal local pour un article sur les blogueurs/youtubeurs de Montluçon. On passe deux mois à se voir toutes les semaines pour préparer nos chroniques. Au mois de décembre on va en studio enregistrer nos 3 premières chroniques. Je me rends compte que j'adore ça même si ma voix m'insupporte et que je déteste ma façon de parler. L'équipe est hyper chaleureuse et encourageante. La 1e est passée samedi et vous pouvez la réécouter ici.



En décembre je fais également un stage de 3 semaines dans le cadre de mon master avec mon ancienne collègue. Retrouver un rythme, mes collègues et mes élèves me fait un bien fou. Je passe un entretien d'embauche. Une semaine plus tard, le verdict tombe : je remplace ma meilleure amie en tant qu'assistante pédagogique le temps de son congé maternité, de janvier à avril. L'année se finit sur de belles notes malgré les soucis accumulés. Je retrouve la liberté de respirer. 

7 commentaires:

  1. Je te souhaite une meilleure année 2016, plein de bonheur, de rires, de joie, de travail et d'amour tu le mérite !
    Gros bisous

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  2. Hey, on dirait que toi aussi t'as passé une année 2015 super funky ! Mais comme tu le dis, ça se termine plutôt sur des notes positives, 2016 sera dans ce prolongement là. En tout cas, je te le souhaite !

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    1. Ouais elle m'en a fait baver comme jamais...
      J'espère que 2016 ira pour toi aussi !

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  3. Le parcours du combattant, qui finit quand même sur une bonne note !
    Allez, courage ma Chéried'amouuuur :D

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